mercredi 1 janvier 2020

Introduction


Histoire d'un Rêve






Je suis passionné de généalogie et de Noblesse Bretonne. 
Leurs seigneurs, fiefs, familles, terres, domaines, Châteaux et Manoirs, me passionnent.

Trévarez, la Belle.

Ce lieu mythique évoque pour beaucoup d'entre vous, un château d'envergure monumentale, d'une richesse extravagante construit entre 1894 et 1906. La Belle Epoque entre en France. Une riche période culturelle et d'inventions est entrée dans la Troisième République.

Derrière ce paysage de carte postale, se cache un lieu mythique détenu par les plus grandes et importantes familles Bretonnes et ce depuis cinq siècles.

C'est un Haut-Lieu du Moyen-Age où des seigneuries se sont partagés des terres, des fermes, des domaines.

Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que vous aurez appris de belles choses avant de refermer cette belle histoire, de ce beau Pays Dardoup.


Glossaire de Noblesse

Roi
Prince
Duc
Marquis
Comte
Vicomte
Baron
Chevalier ou Écuyer

mardi 31 décembre 2019

Cartes et Plans

Toponymie 

1426 : Trevarray, 1486 : Trévarre, 1602 : Trevarrec, 1692 : Trevarez selon Ogée et Trevares en 1750 selon Cassini.

Tre : Dérivé du mot Breton Moyen Traon
Var : Forme mutée de Barr
Ez : Forme lénifiée de Ec

Ce qui veut dire " La vallée parmi les sommets "

Maner-Gozh Trevarez domine la vallée du Gorglan



Étymologie 

Trevare est un village qui se situe sur la route de Châteauneuf du Faou reliant La Montagne de Laz, il est aujourd'hui sur la commune de Saint-Goazec.

Saint Goazec est un démembrement de la paroisse primitive de Laz. 

Au Moyen-Age, elle devient une trêve de Laz. Elle dépend de l’Évêché de Cornouaille. Lors du Concordat du 15 Juillet 1801, elle devient paroisse à part entière. 




Carte Cassini 1750


Carte de l'Etat-Major 1820


Vue Aérienne 1948


Carte IGN 1950

lundi 30 décembre 2019

La baronnie de la Roche et de Laz



Château de la famille du Bot du Grego à Surzur (56)


Au 15e siècle, la baronnie de Laz, comprend la partie de Cornouailles qui s'élève du Poher jusqu'à Coray en passant par Châteauneuf-du-Faou.

Le Chef-Lieu est situé au château de Laz, au bourg de celui-ci. Au bord des anciens chemins, menant Carhaix en communication avec la mer. Aucun vestige n'existe. Il est abandonné de bonne heure par ses seigneurs qui en oubliait que c'était leur fief.


Selon Ogée (1728-1789), ingénieur géographe, voici l'explication de cette histoire dont je vous retranscris le texte :

" En Laz, dès le XVIe siècle, se trouve les seigneurs de la Roche et de Laz, tous deux réunis sous un même chef. Ceux de Laz sont les plus anciens car ceux de La Roche - Helgomarc'h viennent du Léon
( Milizac) et n'arrivent que plus tard.

Le siège des seigneurs de la Roche est établi dans un vieux château bâti dans la paroisse de Saint-Thois.

En 1576, le château n'est qu'une ruine lorsque Henri III érige la seigneurie de la Roche en marquisat en faveur, de Troïlus de Mesgouez, comte de Joyeuse Garde et gouverneur de Morlaix.

En cette même année, les seigneuries de Coatarmoal, celle de la Roche-Helgomarc'h, de Laz et de Botiguigneau deviennent union. Ces trois dernières terres sont contiguës jusqu'à la Révolution et devienne l'une des juridictions seigneuriales, les plus importantes de Cornouailles. 

Le Roi annexe le marquisat de la Roche à celui de la Baronnie de Laz. Les marquis et barons résident au Manoir de Trévarrec, en Laz ".

Voici l'inventaire des archives du Grégo, venant de leur château de Surzur (56)

Le marquisat et la baronnie de Laz, passent successivement au Vicomte du Halgoüet puis à sa nièce Anne de Coatanezre qui épouse Charles de Kernezne, ensuite à son neveu, Charles-Louis de Kernezne. En 1699, un de ses oncles, meurt. Il laisse ses titres à Joseph-Luc de Kernezne qui prend part à la conjuration de Pont-Callec en 1720. Il meurt à Trévarrec en 1737. Sa fille aînée  hérite alors du Marquisat de la Roche. Elle meurt en 1759 à Paris, sans alliance.

Mme la comtesse de la Bédoyère meurt en 1768. Sa fille Jeanne-Charlotte se marie à Thomas Scholastique du Bot du Grégo dont le fils Charles-François-Jules,au décès de son aïeul, devient marquis de la Roche, en 1768.

Leur fille, Louise-Exupère-Françoise-Charlotte du Bot du Grego épouse Antoine-Henri d'Amphernet de Pontbellanger, à Trévarez. Il meurt à Merdréac (35) en 1796.

Mme de Bonté ( Louise du Bot du Grego) meurt à Trevarrec en 1826. Son mari ( Michel, baron de Bonté) meurt à Paris en 1836 après s'être remarié à Elisa de Carlotti. Son corps est ramené en Bretagne et enterré dans la chapelle de Trevarrec aux côtés de Louise du Bot.

Mr le comte, Antoine d'Amphernet de Pontbellanger et Melle du Grego ont un fils, Charles-Félix d'Amphernet de Pontbellanger qui épouse Monique Quesnel de la Morinière en 1819.

Il détient Trevare en 1822. Son fils, Michel-Louis de Pontbellanger devient propriétaire de Trevare en 1842. Les terres sont vendues en 1845 ainsi que la propriété, en 1848 à MM de Montjarret de Kerjegu.

dimanche 29 décembre 2019

Le Domaine

Les Terres 


En 1601, le fief de Trevarrec appartient à Jehan de Linloët. Le 19 Octobre 1623, cette terre est saisie par Anne de Coatanezre, Marquise de la Roche-Helgomarc'h. Elle passe ensuite par alliance entre les mains des Kernezne qui habite Trevarrec de 1660 jusqu'en 1759. 

En 1762, la terre est vendue à Marie-Anne-Jacquette du Chastel épouse d'Hugues-Humbert de Huchet de la Bedoyère. Puis c'est au tour des familles du Bot du Grego, d'Amphernet de Pontbellanger et celle de Bonté de devenir propriétaire. 

En 1845, les frères Montjarret de Kerjegu deviennent les acquéreurs. Après la mort de James en 1906, c'est au tour de sa fille, la Marquise Françoise Montjarret de Kerjegu d'en être propriétaire. 

En 1894, James décide de construire le château rose. Il veut transposer la vie Parisienne dans son château, 12 ans de durée de construction, 54 entreprises y travaillent ce qui lui coûte 5 millions de francs-or.

La Chapelle


Le premier sanctuaire est connu dès 1501 et est dédiée à Notre-Dame. 

En 1699, la chapelle est édifié par le marquis Lucas de Kernezne et sa femme Anne de Robien. Le monument est construit en forme de croix avec chevets et ailes en pans coupés. Sur la façade Ouest se trouve un clocheton en dôme daté du 18e siècle. La chapelle abrite les statues de Notre Dame et de Saint Hubert. 

C'est une chapelle domestique du Manoir de Trevarrec. En 1807, l'Empereur Napoléon 1er, signe un décret au camp de Tilsit (Russie), il autorise d'ouvrir le monument au culte. En 1812, An Aotrou Person, Le Guellec, demande d'y conduire la Procession de la Fête-Dieu.

Elle sera dédié à Saint-Hubert, patron de la Vénerie



1932




2015

La Croix Monumentale de Guern-ar-Vran 


Elle est située à Kavarno, face à la maison de garde du château de Trévarez, au carrefour des routes de Saint-Goazec et celle du Manoir de Trevare.

Le monument date du 20e siècle, il est en granite. Le soubassement à corniches est de plans circulaire. Socle élevé, fût à pans, chapiteau, croix et crucifix




1907



L'incription : " CHRISTUS VINCIT REGNAT IMPERAT" est séparée de quatre hermines


2020

L'Ardoisière


Elle se situe le long du Canal de Nantes à Brest au lieu-dit Ar Rick, entre l'écluse de Boudrac'h et celle du Gwaker. Elle est à ciel ouvert

En 1486, elle est exploitée par les seigneurs de Laz

Au 16e siècle les ardoises provenant de cette carrière ont permis de recouvrir la Cathédrale Saint-Corentin à Quimper. 

En 1840, Ferdinand Guillore de la Landelle, en est propriétaire. . 

En 1849, elles est détenue par la famille Montjarret de Kerjegu.

En 1911, les familles de Rouvray-Saint-Simon et du Fretay, propriétaire de Kervoazec, l'exploite 

En 1933, Le baron Foucault, nouveau propriétaire de Kervoazec, achète la carrière

Elle sera fermée en 1978 pour cause de dangerosité.



1907




samedi 28 décembre 2019

Le Manoir

Le manoir de Trevare n'est qu'un arrière fief de la paroisse de Laz, il est possédé en 1486 par Jehan Droniou. En 1623 il est saisi féodalement sur les héritiers de Jehan de Leinlouet par Anne de Coatanezre, marquise de la Roche et désormais conservé dans leur domaine utile par ses successeurs qui en firent leur résidences ordinaires.

Il est construit à la lisière de la forêt de Laz sur le versant nord des montagnes noires dans une situation pittoresque où l'on découvre une grande partie de la Haute Cornouaille et du Poher.

Les descriptions données dans les aveux des Archives du Grego, laissent deviner la vie dont il était le centre.

" Outre le Château qui renferme une bibliothèque choisie où de nombreux livres sont exposés en masse par centaines dont voici quelques exemples : La Vénerie Royale, Le Cavalier Français, Le Trésor des trois langues, Relations de divers voyages, La Fortification d'Antoine de Ville...Il y avait 28 volumes précieux à conserver au sec."

De nombreux tableaux ont été mis en vente, principalement des tableaux de famille, nous dit Jacques Cambry dans son oeuvre " Le Catalogues des objets échappés au Vandalisme dans le Finistère", en 1889.

" Outre les dépendances immédiates, on y parle aussi d'une boulangerie, d'un four avec fournil, d'un pavillon pour le Carrosse, des écuries, d'une volière, d'une maison à pressoir, des étables et autres métairies, un jardin, un potager, des viviers, un puits, d'une maison de découpe du gibier...."

Tout cela est remarqué comme une petite cité au fond des bois et non pas d'un manoir.

En 1759 après la mort de Anne-Thérèse de Kernezre, le Château est délaissé par ses maîtres depuis des années.

Sous la Restauration, en 1830, sous le règne de Louis-Philippe 1er, le Chevalier de Fréminville
(1787-1848) vient lui rendre visite et nous dit ceci :

" Passant à Châteauneuf du Faou, on m'indiqua de passer au château de Trévare qui méritait d'être vu, arrivé au lieu dit, il ne méritait pas la venue d'un antiquaire. Il n'est pas du tout ancien, je ne vis qu'une grande masure, un assemblage irrégulier et informe de bâtiments disparates entassés l'un sur l'autre, sans intention, sans gout, et sans symétrie, l'un surplombant à droite l'autre à gauche et semblant sur le point de s'écraser mutuellement faute d'entretien et de soins."

Il abrite aujourd'hui une ferme expérimentale, fondée par MM Montjarret de Kerjegu


L'architecture :



La façade avant et arrière sont agrémentés de schiste. La cheminée, le pignon, l'escalier monumental sont en pierre de taille imposantes.



Façade Arrière en 1909


Façade Avant 2020


Pignon Est 2020


Escalier Monumental 2020


Cadran Solaire gravé sur schiste avec armoiries 


Le Cadran Solaire


Passionné d’héraldique et d'armoiries, j'ai voulu en savoir plus sur ce beau cadran solaire, pas commun. 

J'ai donc fait appel à un professionnel dont c'est le métier. 

Il s'agit de Paul-François Broucke, historien de l'art à l'Université de Bretagne Occidentale, responsable du programme scientifique ARMMA Bretagne ( Armorial Monumental du Moyen-Age).


Voilà son rapport : 


Saint-Goazec, Manoir de Trevarez, cadran solaire armorié





" Par échanges de mails en Janvier 2020, Grégory Rannou me signale l'existence d'un cadran solaire armorié au Manoir de Trévare ou Trevarez en Saint-Goazec et me demande d'en identifier les armes.

Le cadran solaire se présente sous la forme d'une plaque octogonale en schiste, en assez bon état malgré la rupture de l'attache supérieure, rouillée, de la tige indicatrice de l'heure.

Son décor est soigné :

Un médaillon ovale chargé d'armoiries forme le corps stylisé d'un soleil dont les rayons indiquent les heures portés en chiffres arabes en bordure.

La pointe du cadran porte une autre représentation armoriée, formée d'un écu, timbré d'un casque.

Enfin, l'ensemble est entourée d'une bordure de festons feuillagés.

Ce cadran solaire est manifestement un réemploi plaqué au-dessus des maçonneries, ainsi qu'en attestent le scellement au ciment gris, des plus grossiers et le renfort très inopportun de cinq grosses agrafes métalliques rouillées.

Il s'agit donc d'un élément exogène rapporté. On observe également que la partie supérieure du cadran a été retouchée. Au lieu de former un octogone régulier, la pointe supérieure de la bordure feuillagée extérieure a été retaillée, éliminant possiblement une date ou une indication de provenance.

L'examen des armoiries permet d'identifier les commanditaires : 

L'écusson en pointe, surmonté d'un heaume à visière posé de profil et orné de lambrequins, porte un chevron accompagné de deux croissants en chef et d'une main repliée tenant une garde d'épée en pointe". 

Ce sont les armes de la famille de la Garde :

" D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux croissants d'argent et en pointe d'une main tenant une garde d'épée de même "



De la Garde 

J'ai pu ainsi reconstituer la très petite histoire de cette famille qui se joint aux familles de Trevarez, que voici :

En effet, la famille de la Garde est une ancienne famille de l’Évêché de Cornouaille dont un membre, Jean de la Garde comparaît à la réformation de 1427, en la paroisse de Plouzané. 

Cette famille migre vers la paroisse de Coray et y demeure au XVII e siècle. 

Un des membres de cette famille, Jean de la Garde, seigneur de Kerstrat porte les mêmes armes : 

" D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux croissants d'argent et en pointe d'une main tenant une garde d'épée de même alias D'azur à deux jumelles d'argent, une poignée et garde d'épée de même, brochant "

Jean-Marie de Kerstrat ( Seigneur de Tréouret et de La Garde) :

Né le 31/01/1738 au manoir de Trohanet en Briec-de-l'Odet

Décédé le 5/10/1814 au manoir de Trévarez en Saint-Goazec

Il est mariée à une certaine :

Julie du Bot du Grego, Tante de Louise du Bot du Grego : 

Née le 18/02/1750 à Vannes

Décédée le 14/02/1784 et inhumée à la Cathédrale de Kemper-Corentin (Chapelle des 3 gouttes de sang). 

vendredi 27 décembre 2019

Louise-Exupère-Françoise-Charlotte du Bot du Grego



marquise de la Roche et de Coatarmohal, baronne de Laz, comtesse de Gournois, vicomtesse du Curru,
vicomtesse de Pontbellanger 1787-1796 
baronne de Bonté 1797-1826


Louise-Exupère-Françoise-Charlotte du Bot du Grego est née le 27 Août 1770 à Trévare et baptisée le 2 Septembre 1770 à la chapelle Saint-Hubert de Trévare.

A cette époque, Trévare n'est qu'un manoir, un important relais de chasse au loup.

Elle est la fille, de haute et puissante dame Jeanne- Françoise-Vincente-Thomas de la Caunelaye et du plus haut et plus puissant, seigneur messire Charles-François-Jules du Bot du Grego, marquis de La Roche et de Coatarmoal, baron de Laz, comte de Gourmois, vicomte du Curru, seigneur des châtellenies de Kuzas, Langouet, du Grego, du Bot, de Trevare et autres lieux.

Elle se marie, par contrat, le 29 Avril 1787, au Château de Versailles et religieusement dans la chapelle Saint-Hubert de Trevare avec Antoine-Henry d'Amphernet de Pontbellanger, Capitaine au Régiment Royal de Lorraine et de Cavalerie.

Antoine-Henry s'oppose à la Révolution en 1789. Il est nommé Officier-Général des armées de Vendée et de Bretagne. Le 18 Juillet 1795, le Général Vincent de Tintiénac meurt au Château de Coëtlogon. Antoine-Henri le succède et prend la tête de l'Armée Rouge, forte de 5 000 hommes. Il participe à la Bataille de Quiberon, ayant laissé le commandement à Cadoudal (Chef de l'Armée Royale).

Le 23 Février 1796, il est fait prisonnier par les troupes du Général Hoche et est exécuté sur le champ.

Louise du Bot est la maîtresse du Général Lazarre Hoche. Elle lui sera une indicatrice pendant toute la chouannerie en Bretagne.

Les Bleus, en reconnaissance des services qu'elle leur rendit, rase l'église de Trevoazec en laissant intact son château et ses dépendances.

Le Général Hoche meurt le 17 Septembre 1797.

Le 25 Octobre 1797, elle épouse à Paris, Michel-Louis-Joseph de Bonté, Chef de la 81e demi-brigade et Colonel de Hoche.

Mr le marquis du Grego, le père de Louise du Bot, meurt à Trevarez le 23 Mai 1812.

Celui-ci est enterré dans la chapelle Saint-Hubert et sa fille fit graver ceci :

" Ici repose le corps de Mr Charles-François-Jules du Bot du Grego, issus d'une des premières familles de Bretagne. Il posséda les marquisats de la Roche, de Coatarmoal, la baronnie de Laz, le comté de Gournoise, ainsi que le vicomté du Curru et autres lieux. Il décède le 23 Mai 1812 à l'age de 71 ans, chez Mme la baronne de Bonté, sa fille. Sa grande fortune ne suffisait pas pour satisfaire son excellent cœur. 
Vous qui lirez ceci, priez pour son âme "

Le 8 Janvier 1814, Louise vend le domaine du Grego et celui de Trevare, à son mari ( Michel, baron de Bonté) dont elle est séparée de biens Ce qui lui permet d'échapper aux créanciers pour 120 000 francs. L'acquisition porte sur le château, ses dépendances tel que Louise l'a reçu en héritage.

En 1816, Louise essaie en vain d'obtenir le titre de Lieutenant Général auprès du Roi, Louis XVIII.

Le 22 Mai 1822, Charles-Félix d'Amphernet de Pontbellanger, son fils, hérite du château de Vau de Guip, à Allaire (56), détenue  par sa grand-mère qui décède au couvent des Calvériennes à Redon. En 1829 il hérite de son oncle, celui des Pontbellanger.

Le 17 Janvier 1826, Louise s'éteint à Trevare sans avoir reçu le titre tant espéré.

Le comte de Bonté, fait édifier en la chapelle Saint-Hubert, un mausolée de marbre blanc à coté de la tombe du Marquis du Grego et fit gravé ceci :

" Ici repose, haute et puissante dame Louise-Exupère-du Bot du Grego, marquise de La Roche et de Coatarmoal, baronne de Laz, comtesse de Gournois, vicomtesse du Curru, décédé en son château de Trevare, le 17 Janvier 1826 ".


Le 7 Août 1827, Charles- Félix de Pontbellanger, son fils, meurt en son château de la Barre en Redon.

Le Général de Bonté se remarie à Elisa de Carlotti. Il meurt le 6 Mars 1836. Cette dernière, le ramène en Bretagne où il est enterré près de Louise du Bot dans un tombeau identique.

Elisa de Carlotti, règle la succession avec les deux enfants de Charles-Félix d'Amphernet de Pontbellanger. Michel-Adrien prend possession de  Pontbellanger et Trevarez. Sa soeur, Mme de Virel détient Grego et Vau de Guip à Allaire (56).

En 1845, le comte de Pontbellanger vend à MM Montjaret de Kerjegu.

Ils font savoir à la famille qu'ils ne souhaitent pas que les tombeaux restent à Saint-Hubert.

C'est alors que Clémentine Tréouret de Kerstrat, domestique du château, probablement, gouvernante de la famille, les fait transférer au cimetière de Saint-Goazec.

En 1854, la tombe de Louise du Grego est fracassé par un arbre et il ne reste rien. Ses restes sont enterrés anonymement.

Les deux seules tombes existantes sont ceux de son père et de son mari

Après avoir voulu récupéré plusieurs titres, elle n'aura pas eu de sépulture décente. Comme quoi !!


Henri d'Amphernet de Pontbellanger

Michel-Louis, baron de Bonté


Lettre de Louise du Bot adressée à Me Barré



Mausolée Michel-Louis, baron de Bonté

Sépulture de Charles-François Jules, marquis du Bot du Grego